Balalaïka

balalaika

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Balalaïka

George Posford
1906-1975

Bernard Grün
1901-1972

I. L’ARGUMENT
II. LA PARTITION
III. FICHE TECHNIQUE
IV. DISCOGRAPHIE
V. RÉFÉRENCES

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Revue n°46
Revue n°140

 

Balalaïka :


La révolution russe (1917) avait conduit à l’expatriation de nombreux partisans du Tsar. C’est en s’inspirant de ces faits historiques déjà anciens de quelque vingt ans, mais toujours présent dans le cœur des émigrés russes, que les auteurs ont imaginé leur histoire.

Créée à Londres en 1936, Balalaïka est remarquée par Maurice Lehmann, le directeur du Châtelet, qui venait par ailleurs d’abandonner la direction de la Porte Saint-Martin. Il loue pour un temps Mogador où il assure la création française deBalalaïka. L’ouvrage, emmené par Reda Caire et Jacqueline Francell fait une carrière honorable, sans plus.

En province, il se maintiendra longtemps au répertoire. En 1982, une nouvelle version française de Jean Valmy, airs additionnels de Jack Ledru est créée à Saint-Étienne. Comme le plus souvent dans ce cas, l’adaptation n’apporte rien à l’ouvrage. Les modifications et notamment celles des lyrics désorientent le public et l’on en revient au bout de quelque temps à la version originale.

Aujourd’hui Balalaïka n’est plus montée en France qu’exceptionnellement et le plus souvent dans les départements du Nord.

L’ARGUMENT :


 

Acte I : 
1924 : À Montmartre
Balakirev, ancien Colonel du Tzar, chante devant Le Balalaïka, un cabaret russe tenu par Nicky et sa femme Masha. Une touriste anglaise demande au portier s’il est vrai que les chanteurs et les danseurs de l’établissement sont d’anciens nobles russes chassés de leur pays par la Révolution. « Presque tous » affirme le portier qui commence à raconter leur histoire.
1914 : Le foyer de danse du Théâtre Impérial de Saint-Pétersbourg
Malgré l’interdiction de leur colonel, des officiers cosaques envahissent le foyer de la danse. Le régisseur Nicky est impuissant à arrêter ces « diables rouges ». Le comte Pierre Karagin, commandant des cosaques, arrive à son tour et s’empresse auprès de la danseuse Lydia dont il est amoureux. La jeune fille est attirée par ce bel officier, mais doutant un peu de sa sincérité, et craignant la colère de son père, l’austère professeur Marakov, elle repousse ses avances. Pierre l’invite tout de même à le rejoindre à la fête qu’il donne au Balalaïka, un petit restaurant où les tziganes jouent et chantent au clair de lune.
Devant le restaurant Balalaïka
Malgré un premier refus, Lydia se rend au Balalaïka. Pierre lui avoue son amour et lui promet de l’épouser. Lydia refuse de suivre son père lorsque celui-ci vient la chercher. Le Prince Karagin, père de Pierre, vient au restaurant et annonce une triste nouvelle. La guerre est déclarée à l’Autriche. Pierre et ses amis doivent partir à l’aube. Le jeune homme emmène Nicky comme ordonnance au grand désespoir de l’habilleuse Masha qui est amoureuse de lui. Nicky ne s’en souci guère, car il est lui aussi amoureux de Lydia.

Acte II : 
Noël 1916 en Galicie sur le front austro-russe
Au bout de deux années au front, Pierre reçoit l’ordre de rentrer à Petrograd pour assurer la sécurité du Tzar, dont la vie est menacée par les révolutionnaires.
Pétrograd, les loges des danseuses
L
es danseuses sont émues car le Tzar est présent dans une avant-scène. Lydia est ravie de revoir Pierre tandis que Masha, devenue à son tour étoile de la danse, feint de dédaigner le brave Nicky qui a renoncé à Lydia. Une bombe éclate dans le théâtre. Le Tzar ne doit de garder la vie sauve qu’à la présence d’esprit de Pierre qui le tire en arrière, L’auteur de l’attentat réussit à s’enfuir, mais il est traqué par la police.
Chez Marakov
Pierre raccompagne Lydia chez elle sans savoir que son père n’est autre que le farouche révolutionnaire qui a tenté d’assassiner le souverain. L’officier a l’intention de demander la main de la jeune fille à Marakov mais celui-ci est persuadé que le comte n’est là que pour l’espionner ; il le dit à Lydia qui s’effondre en sanglotant.
Une fête au Palais du Prince Karagin
Marakov est arrêté, mais, avec le triomphe de la Révolution, il a été libéré et devient Commissaire du peuple. À son tour, il vient pour arrêter le Prince Karagin dans son Palais mais le tue.

Acte III 1924 : À Montmartre
Le portier a terminé son récit. Nous nous retrouvons à l’intérieur du Balalaïka tenu par Nicky et Masha. Pierre y gagne sa vie comme chanteur et danseur. A la demande des clients, il commence une chansons mais, venant d’apprendre la présence à Paris de Marakov, devenu ambassadeur d’URSS, il ne peut la terminer et éclate en sanglots. Le cabaret se vide et les exilés s’apprêtent à fêter Noël ensemble. Obéissant à une coutume russe, Pierre regarde dans un miroir pour y lire son avenir et y aperçoit Lydia qui est venue le rejoindre au Balalaïka. Le destin unira peut-être enfin ces deux jeunes gens dont l’amour a survécu à tant de drames.

LA PARTITION :


version française
Acte I

Ouverture ; Chanson « Sainte Russie » (le Colonel) ; Duo « Mais où est Sylvia ? » (Alexey, Igor, chœur) ; Entrée des cosaques « Quand nous arrivons, tous les vieux maris s’en vont » ; « Les Diables Rouges » (les officiers) ; Duo « Poussière de la régie » (Igor, Alexei) ; Fox « Quand je s’rai vedette » (Masha) ; Valse russe « Les yeux d’une blonde » (Pierre) ; Valse anglaise « C’est lui » (Lydia) ; Danse tsigane « Dans la nuit sous le ciel immense » (Pierre, chœur) ; Slow-fox « Quand l’amour » (Lydia, Pierre) ; Finaletto I « Salue à toi, Russie » (Pierre, Lydia, chœur)

Acte II
Entracte ; Chanson « Loin de nos isbas, chantons Noël » (un soliste, chœur) ; Tango chanté « La vie était belle… Balalaïka » (Pierre) ; Valse viennoise chantée « Ce n’était là qu’un rêve » (Lydia) ; Duo « Quand je fais des pointes » (Masha, Nicky) ; Duo « Vous aurez la joie d’applaudir la joli Masha » (Pierre, Karaguine) ; Petit ballet interrompu ;  Finaletto II chœur « Diables rouges » (Pierre, Karaguine, Masha, Nicky, le Colonel, Alexey, Igor, chouer)

Acte III
Introduction ; Chant « Sainte-Russie » (le Colonel) ; duo « Nitchévo » (Nicky, Masha ; Réminiscence chantée (Pierre) ; Réminiscence chantée « Les Diables Rouges » (Alexey, Igor, choeur) ; Valse, réminiscences (Masha, chœur de femmes) , Duo « Quand l’amour » (Pierre, Lydia) ; Final « Nitchévo » (tous)

FICHE TECHNIQUE :


Balalaïka

Opérette en 3 actes et 12 tableaux de Eric Maschwitz. Adaptation française de Maurice Lehmann, couplets de Henri Wernert. Musique: Georges Posford et Bernard Grün. Airs additionnels de Robert Stolz.

Création mondiale: Londres, théâtre Adelphi, le 22 décembre 1936. Création française : Paris, théâtre Mogador, le 24 septembre 1938.

Distribution à la création française :
Jacqueline Francell (Lydia), Coecilia Navarre (Masha), Charlotte Clasis (Anna Petrova), Reda-Caire (Pierre Karagin), Jean Kerien (Nicky), Gilbert Moryn (le colonel), Jean Périer (Prince Karagin), Daniel Nendaille (Marakov), Aubert (Alexis). Orchestre, direction Sylvio Mosse

DISCOGRAPHIE :


Sélection vinyle

Angelina Cristi, Sylvia Paule, Bernard Sinclair, Michel Henry. Orch. Alexandre Vanderdonckt
EPN 3045 (1 V) & Mariane Melodie 011011.830 (1 V)

Armelle Rioual, Josette Drouet, Henri Legay, Christian Juin. Orch. Alexandre Vanderdonckt
Polydor 658023 (1 V)

Sélection CD

Claudine Granger, Michèle Mellory, Jean-Paul Caffi, Jacques Taylès. Orch. Christian Lalune
TLP 1004 (1 V) & TKL Record C35104 (1 CD)

© Académie Nationale de l’Opérette août 2016