Fall Léo

BIOGRAPHIE :

Né à Olmütz (Olomouc, République Tchèque) le 2 février 1873, Léo Fall est le fils d’un chef d’orchestre militaire. Il joue déjà du violon à l’âge de cinq ans et entre au Conservatoire de Vienne à quatorze ans ; il étudie auprès des meilleurs maîtres du moment. Devenu violoniste dans un orchestre militaire à Vienne (dans l’Autriche impériale, les orchestres militaires comptaient des violonistes), il passera finalement chef d’orchestre au Metropoltheater à Berlin.

A l’époque, il écrit de la musique symphonique et de chambre, ainsi que des lieder. Mais, comme Oscar Straus, il est aussi passé par le cabaret berlinois, le « Überbrettl », de Ernst von Wolzogen. Vers la même époque, sa polyvalence le conduit à écrire deux opéras, Frau Denise (Berlin, 1902) et Irrlicht (Mannheim, 1905), restés sans succès, mais estimables au dire de la critique de temps, bien orchestrés, avec un bon traitement des voix, mais manquant un peu d’unité de style. Il allait récidiver vingt ans plus tard, peu avant sa mort, avec Der goldene Vogel (Dresde, 1920) mais toujours sans percer vraiment.

Sa première opérette est écrite pour Vienne mais ne rencontre pas d’écho. Ce Rebell (1905) connaîtra plus tard le succès lorsqu’il sera transformé en Der liebe Augustin.

Le deuxième titre le lance définitivement : Der fidele Bauer (« Le Joyeux Paysan », créé au festival d’opérettes de Mannheim en 1907) ; cette pièce a fait un triomphe dans les pays de langue allemande. La musique du Joyeux Paysan est très bonne et la description du milieu rural très réussie.

Die Dollarprinzessin (Princesse Dollar) succède à Der Fidele Bauer (1907 également, mais cette fois la création a lieu à Vienne.

Viennent ensuite : Die geschiedene Frau (« La Divorcée », Vienne 1908), dont l’action est située aux Pays-Bas ; un singspiel vieux viennois Brüderlein sein de Julius Wilhelm, qui date de 1909
Puis Der liebe Augustin (« Le Cher Augustin », 1912), qui le remake du Rebell déjà évoqué. La partition est très entraînante.

Die Rose von Stanbul (« La Rose d’Istanbul ») date de 1916, au milieu de la guerre 14-18 ; elle est donc écrite pour souligner alliance entre l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et la Turquie. La critique de l’époque réunit en une formule frappante ce qu’il faut penser de cette opérette : « un livret choisi dans un moment de faiblesse, une musique composée en de moments de force (…) »

Deux ans avant qu’une impitoyable maladie ne le terrasse, à 52 ans, Fall remporte encore à Vienne son dernier succès avec Madame Pompadour (1923), qui met en scène la très célèbre favorite de Louis XV. Dans cette partition, Fall s’est laissé influencer par le style XVIII^ème siècle français.

Léo Fall est mort à Vienne le 16 septembre 1925.

REFERENCES :

Vous retrouverez Léo Fall dans  » Opérette  » n° 100.
Si vous ne possédez pas ce numéro, vous pouvez le commander à l’ANAO (voir la page Anciens numéros).

OEUVRES :

Légende : opé = opérette, sing = singspiel, o-c = opéra-comique, cm = comédie musicale, vf = version française, vo = version originale
Le chiffre indique le nombre d’actes – « opé 1/2″ veut dire « opérette en 1 acte et 2 tableaux »

Œuvres représentées en Français :

[1] posthume; terminé par Korngold (Erich Wolfang)

Versions originales ou œuvres non représentées en Français :

[1] avec Holländer (Viktor)
[2] avec Warnke (Franz Ferdinand)
[3] posthume; adaptation de Gilbert (Jean)
[4] posthume; terminé par Korngold (Erich Wolfang)