Hahn Reynaldo

Hahn Reynaldo

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REYNALDO HAHN

1874 – 1947

I. BIOGRAPHIE
II. REFÉRENCES
III. OEUVRES

Articles associés

ARTICLES ASSOCIES

Ciboulette
La Carmelite, Revue n° 198

REVUES ASSOCIEES

Revue n°52
Revue n°92
Revue n°105
Revue n°119
Revue n° 176

BIOGRAPHIE :


cibouletteQuatre ou cinq ouvrages dans le genre suffisent-ils à faire de Reynaldo Hahn un nom majeur dans l’histoire de l’opérette au XXe siècle ? N’y aurait-il que Ciboulette qu’on n’aurait pu éviter la notice qui le concerne.

Reynaldo Hahn naquit le 9 août 1874 bien loin du monde parisien de l’opérette, à Caracas au Vénézuela, qu’il quitte à trois ans pour la France. Sa jeunesse dans les beaux quartiers de la capitale, son immersion dans le monde des salons les plus en vue, sa fréquentation du milieu littéraire et artistique (il est l’ami de Proust) en font un personnage connu à la fin du siècle, n’y aurait-il que cela. Mais il y a bien plus.

À l’âge de quinze ans, il est lancé par ses  » Chansons Grises  » ; aux autres mélodies, à la musique instrumentale qui vont suivre s’ajoutent des ouvrages lyriques. Le premier est L’Ile du Rêve donnée en 1898 à l’Opéra-Comique, alors que Hahn a 23 ans.

Ce n’est que dans l’entre-deux-guerres que le compositeur en vient à l’opérette ;brummell face à la déferlante des rythmes anglo-saxons qui envahissent alors l’opérette, Reynaldo Hahn décide de composer en 1923 Ciboulette pour  » résister  » en quelque sorte ; mais faut-il prendre pour argent comptant ce que disent les auteurs de leurs œuvres ? Hahn refait-il Angot avec Ciboulette ? Rien n’est moins sûr.

À y regarder de près, on voit comment l’ouvrage manipule les formes et s’inscrit dans l’intertextualité ; ses librettistes, Robert de Flers et Francis de Croisset, détournent quelques clichés du genre (les Halles, la campagne, le voyage, la valse…) ; la musique ne cesse de citer Mozart, Wagner ou Adolphe Adam ( » Bonne nuit… « ) ; le duo de la lettre Duparquet-Antonin à l’acte III démarque la grande scène de Tatiana dans Eugène Onéguine de Tchaïkovski… L’opérette est plus savante qu’il n’y paraît et refuse le premier degré.

bel-inconnuLes opérettes suivantes sont souvent motivées par des rencontres : pour Mozart (1925) Hahn collabore avec Guitry (qui vient de se brouiller avec Messager) et écrit un rôle pour Yvonne Printemps ; O mon bel inconnu (1933) prolonge la collaboration, tandis que Brummell (1931) ou Malvina (1935) s’inscrivent dans un climat musical typique. Celui qui aimait davantage Wagner que Debussy, qui manifestait une curiosité harmonique et modale originale, écrivait :  » Je ne suis ému qu’au théâtre ou lorsqu’il y a des paroles… Une phrase musicale me charme et me ravit, mais ne m’émeut jamais : il n’y a que les sentiments qui m’émeuvent. « 

Reynaldo Hahn est mort à Paris le 28 janvier 1947.

REFERENCES :


Vous retrouverez Reynaldo Hahn dans  » Opérette  » n° 58, 92, 105 et 119.
Fiches disponibles: Ciboulette
Si vous ne possédez pas ces numéros, vous pouvez les commander à l’ANAO (voir la page Anciens numéros).

OEUVRES :

Nota : Bien que « Opérette » et son site s’intéressent essentiellement au théâtre lyrique de divertissement (opérette, opéra-comique, comédie musicale…), il nous a semblé utile, à des fins de référence, de donner, dans le(s) tableau(x) ci-dessous, la liste la plus précise et complète possible des oeuvres lyriques de ce compositeur, en y incluant ses ouvrages dits « sérieux » (opéra, drame lyrique…)

Légende : oc = opéra-comique, o = opéra, opé = opérette, cm = comédie musicale, c lyr = comédie lyrique, sc lyr = scène lyrique, p dr = poème dramatique,  C: = création
Le chiffre indique le nombre d’actes

Création Titre Auteurs Nature Lieu de la création
1898
25 mars
Ile du rêve (L’) Alexandre (André), Hartmann (Georges) [1] Paris, Opéra-Comique (Th. lyrique)
1902
16 déc
Carmélite (La) Mendès (Catulle) cm 4/5 Paris, Opéra-Comique (Favart)
1914
21 mars
Miousic [2] Ferrier (Paul) opé 2 Paris, Olympia
1919
10 avr
Nausicaa Fauchois (René) o 2 Monte-Carlo
Paris 1923
1919
14 juil
Fête triomphale (La) Saint Georges de Bouhélier p dr 3 Paris, Opéra
1921
21 mars
Colombe de Bouddha (La) Blanc (André Alexandre) [3] Cannes
1923
7 avr
Ciboulette Flers (Robert de), Croisset (Francis de) opé 3 Paris, Variétés
1923
18 juin
Nausicaa Fauchois (René) o 2 Paris, Opéra-Comique (Favart)
C: Monte-Carlo 1919
1925
2 déc
Mozart Guitry (Sacha) cm 3 Paris, Edouard VII
1926
30 oct
Revue (Une) [4] Donnay (Maurice), Duvernois (Henri) cm 2/30 Paris, Porte St-Martin
1926
7 nov
Temps d’aimer (Le) Wolff (Pierre), Duvernois (Henri), Delorme (Hugues) cm 3 Paris, Michodière (La)
1931
17 janv
Brummell Rip, Dieudonné (Robert) opé 3/5 Paris, Folies-Wagram (Etoile)
1933
12 oct
Ô mon bel inconnu Guitry (Sacha) cm 3 Paris, Bouffes-Parisiens (Choiseul)
1935
21 mars
Marchand de Venise (Le) Zamacoïs (Miguel) o 3/5 Paris, Opéra (Garnier)
1935
23 mars
Malvina [5] Donnay (Maurice), Duvernois (Henri) opé 3/4 Paris, Gaîté-Lyrique
1936
7 mars
Beaucoup de bruit pour rien Sarment (Jean), d’après Shakespeare cm 4 Paris, Madeleine
1949
21 juin
Oui des jeunes filles (Le) [6] Fauchois (René) c lyr 3 Paris, Opéra-Comique (Favart)
Persée et Andromède ? sc lyr Inédit, janvier 1895
Agénor ou Le Phoque ? cm 2 Inédit, 1893

[1] « idylle polynésienne en 3 actes »
[2] avec Berger (Rodolphe), Cuvillier (Charles), Erlanger (Jules), Hirchmann (Henri), Lecocq (Charles), Lecombe (Louis), Leroux (Xavier), Messager (André), Redstone (Willy), Vidal (Paul)
[3] « conte lyrique japonais en 1 acte »
[4] partition ayant été utilisée pour « Malvina », 1935
[5] partition provenant en grande partie de « Une Revue », 1926
[6] terminé par Büsser (Henri)