Barde André

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ANDRÉ BARDE

1874-1945
AUTEUR

I. BIOGRAPHIE

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BIOGRAPHIE :


C’est bien avant la Grande Guerre qu’André Barde (né en 1874) commence sa carrière de librettiste d’opérette ; connu depuis 1895 pour ses  » Chansons cruelles « , chansons douces mises en musique par Marcel Legay, il collabore avec Charles Cuvillier pour Son p’tit frère en 1907 ; cette association avec ce premier musicien va se poursuivre pendant plusieurs années puisqu’on retrouvera la collaboration en 1935 pour Le train de 8 heures 47 ; bien avant PhiPhi et Ta Bouche, Cuvillier écrit des opérettes dans le style des futures comédies musicales de l’entre-deux-guerres ; on trouve déjà l’opérette jouée sur de modestes plateaux (Capucines, théâtre Michel…), des ouvrages en un acte, des équipes resserrées, l’orchestre remplacé par un piano… Ces opérettes ont pour titres : Afgar ou les loisirs andalous (Capucines, 1909), Les Muscadins (1910), La reine s’amuse (Marseille, 1912) ; 1918 n’est pas une franche coupure dans l’histoire de l’opérette ; Cuvillier continue à produire dans le style qui lui est propre toujours au côté de son librettiste attitré : Florabella, (Lyon 1921), Nonette (Capucines, 1922), Bob et Moi (Michel, 1924).

C’est en 1925 que la carrière d’André Barde prend un tour nouveau ; ses collaborations avec Maurice Yvain, Raoul Moretti et Christiné le font passer dans la cour des grands, à l’égal des Mirande, Willemetz, Véber, Praxy, Mouézy-Eon… Le premier engagement est un coup de maître : Pas sur la bouche en 1925 est un énorme succès ; les ambitions de Bouche à bouche joué à l’Apollo sont encore autres ; on retrouvera Barde à l’affiche pour Un bon garçon (1926), Elle est à vous (1929), Pépé (1930), Encore 50 centimes (1931) ou Oh ! Papa (1933) ; tous ces ouvrages d’Yvain se signalent pour la qualité, souvent l’originalité, de leur livret et de leurs lyrics ; le plus souvent Barde signe les deux sans co-auteur ; Barde est aussi l’heureux auteur de Comte Obligado de Moretti ; à propos de cette très amusante opérette, André Barde se confie à la presse pour en souligner les arrière-plans plus sérieux :  » Le thème général est le goût de l’épate et l’amour de l’argent qui dominent dans nos mœurs d’après guerre… Plus que jamais les scandales financiers sont à l’ordre du jour, la Bourse est le baromètre des fluctuations économiques, nous sommes à une époque où on ne parle que de livres et de dollars, c’est pourquoi je mêlais la question d’argent à mon intrigue.  » Il fera encore avec Moretti d’autres ouvrages : Rosy (1930) et, avec Henri Duvernois comme co-auteur, Les Sœurs Hortensia en 1934. Il viendra par contre un peu tard dans la carrière de Henri Christiné : Arthur en 1929, La Madone de Promenoir en 1933, La Poule en 1936 qui semble être sa dernière opérette.

André Barde écrit aussi pendant toutes ces années pour d’autres musiciens : René Mercier un ancien chef d’orchestre des Variétés (Benjamin, Déshabillez-vous). Enfin il a écrit des livrets pour le compositeur Louis Latjaï dont les opérettes ne sont pas restées au répertoire (Katinka, Tonton).