Giroflé-Girofla

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GIROFLE – GIROFLA

Girofle 2

En bref :

Opéra-bouffe en 3 actes.
Livret de A. Vanloo et E. Leterrier
Musique de Charles Lecocq
Création à Bruxelles : 21 mars 1874
Création à Paris : novembre 1874

I. PRESENTATION
II. ARGUMENT
III. PARTITION
IV. FICHE TECHNIQUE
V DISCOGRAPHIQUE

Dans notre revue :

Revue  85
Revue 142 
Revue 163

 

GIROFLE – GIROFLA


PRESENTATION

Les débuts du compositeur Charles Lecocq furent difficiles et ce n’est qu’en atteignant la quarantaine qu’il obtint la célébrité, avec Les Cent Vierges d’abord (Bruxelles et Paris, 1872) et surtout La Fille de Madame Angot quelques mois plus tard.
Malgré ces succès, les directeurs des théâtres parisiens hésitaient encore à lui faire confiance. C’est donc encore aux Fantaisies Parisiennes de Bruxelles que sera donnée la première représentation de son ouvrage suivant Giroflé-Girofla (21 mars 1874).

A Paris, Cantin, le directeur Des Folies-Dramatiques, malgré le succès remporté par La Fille de Madame Angot (411 représentations consécutives) refuse de monter l’ouvrage. Ce fut en définitive une bonne aubaine pour Lecocq et ses librettistes Eugène Leterrier et Albert Vanloo. En effet, le théâtre de la Renaissance, qui accepta l’ouvrage, avait dans sa troupe une jeune recrue de 22 ans, Jeanne Granier (1) qui, en remplaçant au pied levé Théo dans La Jolie parfumeuse d’Offenbach, venait de remporter un premier grand succès.

GranierLa réussite de cette belle artiste se concrétisa dans son interprétation du double rôle de Giroflé et de Girofla où elle obtint un triomphe. En 1890, Charles Lecoq écrivait : « Ce fut un enchantement. Dès le lendemain, Jeanne Granier était saluée étoile de première grandeur, et le succès fut des plus grands. Après La Fille de Madame Angot, j’avais compris que, pour avoir un nouveau succès, il me fallait faire un ouvrage d’un style entièrement différent pour qu’il n’y ait pas de comparaison possible. Le poème ingénieux de Giroflé-Girofla, écrit dans la note de l’opéra bouffe italien, était bien mon affaire » (2).

Partout en Europe Giroflé-Girofla reçut un accueil supérieur encore à celui de La Fille de Madame Angot. Dès le 2 janvier 1875, elle faisait les beaux soirs du Carl Theatre de Vienne.

(1) « Opérette » 178
(2) Cité par Louis Schneider « Hervé-Charles Lecocq » (librairie académique Perrin, 1924)

ARGUMENT :


Acte I

Don Boléro d’Alcarazas, duc de Malaga, grand d’Espagne de dernière classe, qui gouverne la province pour le compte du roi, nage dans les difficultés : il doit quatre millions de francs au banquier Marasquin et n’a pas de quoi le rembourser. Par ailleurs, il subit les incursions répétées à ses frontières du redoutable, irascible et puissant Maure Mourzouck tandis que d’affreux pirates terrorisent la côte, en enlevant régulièrement des jeunes filles pour les vendre à des « mécréants ». Enfin, s’il a deux ravissantes jumelles à marier, qu’il aime beaucoup, sa redoutable épouse, Aurore, régente tout.

Celle-ci pense avoir tout réglé en faisant parvenir le portrait de chacune des filles, Giroflé 3l’un à Marasquin et l’autre à Mourzouck. Pour Marasquin et Giroflé, tout va bien : un coup de foudre réciproque leur fait hâter le mariage sans attendre Mourzouck retardé par une rage de dents. Mais les pirates s’emparent de Girofla. On fait appel à l’intrépide amiral Matamoros qui promet de ramener la jeune fille moyennant dix mille piastres qu’on lui promet sans les avoir.
Arrive le seigneur Mourzouck, personnage bouillant, susceptible, colérique… et pressé qui veut se marier immédiatement. Cela se complique. A l’insu de Marasquin, Girofla devenue Giroflé pour l’occasion épouse Mourzouck.

Acte II

En attendant Matamoros, Don Boléro espère pouvoir retenir ses invités pour le mariage. Giroflé, qui avait été enfermée dans sa chambre, s’est évadée. Les deux prétendants sont furieux car on ne permet pas de voir leur fiancée. Tout le monde se rend dans une salle voisine mais Giroflé reste à l’écart. Bientôt Matamoros fait savoir par une dépêche qu’il a échoué à délivrer Girofla. Pendant ce temps, Giroflé doit répondre aux assiduités des deux époux. Circonstance aggravante : les invités font boire la jeune femme plus que de raison. La nuit venue, on enferme Mourzouck écumant de rage et… sans femme.

Acte III 

Au petit matin, Mourzouck accourt toujours aussi furieux. Ne sachant plus comment calmer sa fureur, Don Boléro et Aurore tentent une nouvelle stratégie en demandant à Marasquin de laisser son épouse prendre à nouveau (sans danger pour elle s’entend) l’identité de sa sœur. Malheureusement Marzouk découvre le pot aux roses et il faut bien lui avouer la vérité. Le bouillant personnage décide de faire casser le double mariage mais miracle ! Matamore a réussi à vaincre les pirates et ramène Girofla. Les deux couples peuvent enfin filer le parfait amour.

 

Giroflé 1

PARTITION :


Acte I

Ouverture – Chœur « Que chacun se compose un visage joyeux » (choeur et Pedro), Ballade « Lorsque la journée est finie » (Paquita), Couplets « Pour un tendre père » (Boléro) – Couplets « Père adoré, c’est Giroflé » (Giroflé) – Couplets « Petit papa, c’est Girofla » (Girofla) – Couplets « Mon père est un très gros banquier » (Marasquin) – Chœur « A la chapelle on vous appelle », Couplets de la présentation « O ciel ! qu’ai-je ressenti là » (Marasquin, Giroflé), Scène et chœur « Mais où est donc mon autre fille » (Aurore, Marasquin, Boléro) – Chœur des pirates « Parmi les choses délicates » – Duo « c’est fini le mariage » (Giroflé, Marasquin) – Marche mauresque et entrée de Mourzouck « Majestueux et deux par deux » – Couplets « Ce matin l’on m’a dit ma fille » (Giroflé) – Chœur « Voici l’heure et le moment », Sextuor « Comme elle ressemble à sa sœur » Final I « A la chapelle, on vous appelle »

Acte II

Entracte – Chœur des invités « Nous voici, monsieur le beau-père » – Duetto « Papa, papa, ça n’peut pas durer comm’ça » (Giroflé, Boléro) – Chanson de la Jarretière « Nos ancêtres étaient sages » (Marasquin) – Galop « écoutez cette musique » (tous) – Quintette « Matamoros, grand capitaine » (Giroflé, Pedro, Paquita, Aurore, Boléro) – Ensemble « Bon appétit, belle cousine », Brindisi « Le punch scintille » (Giroflé) – Final II : Orgie « Ah ! qu’il est bon », Scène « Qu’est-ce que cela », Andante « O Giroflé, fleur d’innocence », Final « Ah ! le canon, le canon »

Acte III

Entracte – Aubade « Voici le matin » (chœur), Duo « En tête à tête faire la dînette » (Marsaquin, Giroflé), couplets dialogués « En entrant dans notre chambrette » (Marasquin, Giroflé) – Rondeau « Soyez généreux » (Giroflé, Aurore, Marasquin, Boléro) – Chanson mauresque « Ma belle Girofla » (Mourzouck) – Ensemble « Au diable l’animal – Chœur « Il est temps de nous mettre en voyage », Couplets du départ « Certes dans toute circonstance » (Boléro, Mourzouk, Giroflé) , Ensemble « Je flaire quelque chose » – Final III « Matamoros, grand capitaine » (tous)

FICHE TECHNIQUE :


Giroflé Girofla

Opéra-comique en 3 actes d’Eugène Leterrier et Albert Vanloo, musique de Charles Lecocq.

Création à Bruxelles, théâtre des Fantaisies Parisiennes le 21 mars 1874 avec :
Pauline Luigini (Giroflé-Girofla), Mlle Delorme (Aurore) Jeanne d’Alby (Pedro), Marie Blanche Paquita), Alfred Jolly (Don Boléro), Mario Widmer (Marasquin), Paul Ginet (Mourzouck)

Création à Paris, théâtre de la Renaissance, le 11 novembre 1874 avec :
Jeanne Granier (Giroflé-Girofla), Mlle Alphonsine (Aurore), Alfred Jolly (Don Boléro), Félix Puget (Marasquin), Vauthier (Mourzouck)

DISCOGRAPHIE :


CD

Lina Dachary (Giroflé-Girofla), Freda Betti (Aurore), Janette Levasseur (Paquita), Michel Hamel (Marasquin), Gaston Rey (Mourzouk), Joseph Peyron (Boléro d’Alcarazas), René Lenoty (le chef des pirates), Jacques Pruvost (Pedro) (1h29mn)

Chorale lyrique et orchestre lyrique de l’ORTF, direction Marcel Cariven
1CD et un CD partiel Musidisc 201842 d’après bandes ORTF. Enregistrement d’origine : novembre 1963.
Le coffret comprend également des extraits de : « Le testament de Monsieur de Crac », « Le barbier de Trouville » et « Le myosotis »

DVD

Lina Dachary, Freda Betti, Janette Levasseur, Joseph Peyron, Michel Hamel, Gaston Rey, René Lenoty, Jacques Pruvost ; dir. Marcel Cariven
1969  INA AUDIO Giroflé Girofla

Sur YouTube:
Par le conservatoire de Sarreguemines et le   conservatoire du XVe arrondissement (Frédéric Chopin) (1h25m)

  © Académie Nationale de l’Opérette août 2016


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